Oncle Jacques, le cousin Jacques, Jacques le peintre, tels étaient les noms donnés par les membres de sa famille à Jacques Reverchon qui a quitté ce monde bien trop tôt. Nous pensons souvent à lui car les murs de nos maisons sont tapissés de ses œuvres et, parfois, de lointains souvenirs nous reviennent.
Pour le neveu que j’étais, qui avait 15 ans l’année de sa disparition, il restera l’oncle mystérieux que nous voyions de temps en temps le dimanche lors de notre visite dominicale chez nos grands-parents maternels, 6 rue Marié-Davy.
Le verrions-nous au déjeuner ? Nous emmènerait-t-il dans sa chambre et nous peindrait-t-il un tableau ? C’étaient les questions que je me posais au cours du trajet aller. Car, effectivement, quand il était là, il nous appelait un par un et nous faisait entrer dans sa chambre, pour nous parler de nos études, de nos activités et, parfois, il prenait son pinceau. Pour le jeune garçon que j’étais, c’était un émerveillement d’entrer dans cette chambre-atelier en désordre, de voir toutes ces couleurs et de sentir l’odeur de peinture. Et puis il y avait ces grandes discussions passionnées au dessert sur des sujets que je ne comprenais pas encore. Lire la suite …